Skip to main content

Agir : comportements

La population joue un rôle fondamental dans la gestion des risques d’inondation, notamment au moment de la survenue d’une inondation. Chaque citoyen a la possibilité d’agir, à tous les stades de l’inondation (avant, pendant, après), et d’adopter les bons comportements pour limiter l’ampleur des conséquences des inondations et favoriser le retour à la normale après l’inondation.



Agir avant l’inondation

Je m’informe sur les risques existants

Tout citoyen a droit à une information sur les risques majeurs naturels auxquels il est exposé ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui le concernent. Les acteurs locaux de la gestion des risques d’inondation mettent à disposition différents outils et documents permettant de développer une conscience collective du risque et de limiter les comportements inadaptés voire dangereux. 

En particulier, le Dossier Départemental des Risques Majeurs vous informe sur les risques présents dans le Pas-de-Calais

A l’échelle communale, le DICRIM et le PCS sont les documents de référence : renseignez-vous auprès de votre Mairie !

Je participe à la conscience du risque d’inondation

L’émergence d’une culture collective des risques d’inondation peut passer non seulement par l’action des pouvoirs publics mais aussi par les citoyens eux-mêmes. Les citoyens déjà sensibilisés et avertis peuvent ainsi jouer un rôle de relais auprès de leurs proches, de leurs voisins… Les propriétaires de biens exposés au risque d’inondation ont quant à eux l’obligation d’informer les locataires ou les éventuels nouveaux acquéreurs des risques qui menacent ces biens (loi du 30 juillet 2003 sur l’information des acquéreurs et locataires). 

Je réduis la vulnérabilité de ma maison / mon entreprise / mon exploitation…

En prévention des risques d’inondation, des mesures peuvent être prises afin de réduire la vulnérabilité des enjeux existants exposés au risque d’inondation. Une démarche territoriale de réduction de ces vulnérabilités a été portée dans le cadre du PAPI de la Lys par le SYMSAGEL et ses partenaires, à destination des particuliers, des entreprises, des équipements publics… Le PPRI peut également rendre obligatoires certaines mesures : pose de batardeaux, protection des installations électriques…


Je m’organise à mon échelle

La préparation à la gestion de crise est une responsabilité partagée entre les pouvoirs publics et les citoyens. Il s’agit d’anticiper la survenue d’une inondation et de prévoir le matériel et les actions à mettre en œuvre à sa propre échelle pour se mettre à l’abri soi-même ainsi que ses proches, et réduire les dommages en cas d’inondation. Concrètement, cela peut passer par la préparation d’un kit d’urgence en cas d’inondation de manière à pouvoir être autonome même si le fonctionnement du territoire est fortement perturbé (fermeture des routes, fermeture des magasins, coupure des accès à l’eau et à l’électricité…). Le matériel à garder avec soi comprend notamment :

  • De l’eau en quantité suffisante 
  • Des aliments non périssables, le lait infantile pour les nourrissons
  • Des vêtements chauds et couvertures
  • Un ou plusieurs téléphones portables chargés
  • Un poste de radio avec les piles nécessaires pour rester au courant de l’évolution de la situation
  • Une lampe torche, éventuellement des bougies avec des allumettes
  • Un kit de premier secours, ordonnances, carnets de santé
  • Les papiers importants

Cette préparation peut se formaliser par un Plan Familial de Mise en Sécurité (PFMS) : il s’agit d’un document (ou des fiches) qui recense les risques encourus, les consignes à suivre, les numéros d’urgence et les procédures envisagées au niveau familial (ex : identification des meubles, objets ou produits à mettre au sec, identification des méthodes d’obturation des entrées d’eau…)


Agir pendant l’inondation

Je m’informe régulièrement sur l’évolution de la situation

  • J’écoute la radio et/ou me renseigne auprès de la mairie

  • Je peux suivre l’évolution de la situation sur :

    •  Vigicrues pour la Lys amont (de Dennebroeucq à la confluence avec le canal à grand gabarit au niveau d’Aire-sur-la-Lys) et la Laquette (de Witternesse à la confluence avec le canal à grand gabarit au niveau d’Aire-sur-la-Lys)
    • Vigicrues Flash pour les crues rapides de Lys supérieure (communes entre Fruges et Reclinghem), de la Laquette (communes entre Erny-Saint-Julien et Aire-sur-la-Lys) ou de la Melde (communes entre Heuringhem / Ecques et Aire-sur-la-Lys)
    • APIC en cas de fortes précipitations
  • Je n’appelle les secours qu’en cas de réel danger 

Je réduis le risque d’incident en anticipant la montée des eaux

  • Je ferme les portes et fenêtres

  • Je coupe le gaz, l’électricité, le chauffage

  • Je ferme les poubelles et les enferme dans un placard pour éviter qu’elles ne flottent

  • Je mets les produits sensibles en hauteur (produits chimiques, d’entretien, médicaments…)

  • Je mets au sec les meubles ou objets que je peux avant l’intrusion d’eau

Je me tiens à l’abri du danger

  • Je reste chez moi ou je m’abrite dans un bâtiment : je ne prends pas ma voiture et je reporte mes déplacements.

  • Je n’évacue pas, à moins d’en avoir reçu la consigne par les services de secours ou d’y être forcé par la montée des eaux

  • Je m’éloigne des cours d’eau et je ne stationne pas sur les berges ou les ponts. 

  • Je ne descends pas dans les sous-sols et je me réfugie en hauteur, en étage.

  • Je ne retourne jamais chercher un objet dans un lieu inondé

  • Je ne m’engage ni en voiture ni à pied sur des voiries en eau (peu importe la hauteur d’eau : le courant peut être important !)

  • Je n’utilise pas d’équipements électriques : ascenseurs, portes automatiques…

  • Je ne vais pas chercher mes enfants à l’école, ils sont en sécurité et pris en charge par les secours si besoin.

  • Je ne touche pas les animaux fuyant les inondations (rats, souris…)

  • Je me soucie des personnes proches, de mes voisins et des personnes vulnérables. 


Agir après l’inondation

Je remets en état mon habitation / entreprise

  • En cas d’évacuation, j’attends les consignes de la mairie pour retourner dans mon habitation / entreprise

  • Je m’assure que mon habitation / entreprise ne présente aucun risque : je vérifie ou fais vérifier par un professionnel l’état des fondations de mon habitation / entreprise, des installations électriques, de gaz et de chauffage

  • Je m’assure auprès des autorités que l’eau du robinet est potable avant d’en consommer

  • Je ne rétablis l’électricité que sur une installation sèche et je ne branche pas les équipements électriques mouillés

  • Je nettoie et je désinfecte mon habitation / entreprise 

  • J’aère souvent et je mets en route le chauffage, dès que les conditions de sécurité le permettent, doucement pendant plusieurs jours si besoin afin de sécher les pièces

  • Je fais couler l’eau afin de nettoyer le réseau et d’évacuer l’eau qui a stagné

  • Je veille sur les personnes en difficulté près de moi

  • Je ne touche surtout pas les animaux morts et les produits chimiques : j’en informe le maire

Je lance les démarches d’indemnisation en cas de dégradation de mon habitation / entreprise

  • J’établis la liste des dommages subis et je les documente (photos, vidéos, marquage des hauteurs d’eau atteintes…)

  • Je fais rapidement une déclaration de sinistre auprès de mon assureur et j’attends éventuellement le passage ou l’autorisation de l’expert avant de commencer le nettoyage

  • Je me renseigne auprès de la mairie sur un éventuel dispositifs de soutien des populations sinistrés, pour préparer le retour à une situation acceptable et m’accompagner dans les différentes étapes (assistance matérielle, informations sur les aides disponibles, appui logistique, hébergement temporaire…)

  • Je me manifeste auprès du maire afin qu’il engage la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle (demande déposée en Préfecture)

  • Une fois la publication au Journal Officiel de l’arrêté interministériel de catastrophe naturelle, je dispose de 10 jours pour déclarer mon sinistre pour les dommages matériels directs et de 30 jours pour les pertes d’exploitation